À l'occasion d'une réunion téléphonique du lundi 11 mai avec les présidents des comités de bassin et Jean Launay, le président du comité national de l'eau, Emmanuelle Wargon a fait un point de situation des services eau et assainissement. Si la continuité de service a été assurée pendant le confinement, de nombreux travaux de renouvellement de canalisations ou des opérations de maintenance ont été arrêtés. Ils vont reprendre progressivement dans le respect des consignes de sécurité.
Par ailleurs, les soutiens des agences de l'eau pour aider le secteur à faire face à la crise sanitaire se précisent. Dans l'immédiat, elles mettent en place des aides aux collectivités et aux industriels pour affronter le surcoût de la gestion des boues non-hygiénisées, dont l'épandage direct a été interdit par précaution pour éviter tout risque de contamination. Elles accélèrent le versement des acomptes de subventions et de primes, et elles préparent également des adaptations temporaires de leurs règles d'intervention pour soutenir la reprise des investissements dans le domaine de l'eau.
Après l'agence Adour-Garonne, l'agence Rhône Méditerranée Corse a adopté trois mesures d'urgence, à effet immédiat. Pour le financement des projets, l'agence augmente le taux du premier acompte en le portant de 30 à 50 % du montant de l'aide. Concernant les aides à l'animation, elles seront versées dès lors que les coûts salariaux ont été engagés, même si toutes les actions d'animation prévues n'ont pas pu être effectuées à cause de l'épidémie et du confinement. L'agence va également verser une aide exceptionnelle au bénéfice des services d'assainissement qui n'ont pas pu épandre les boues non-hygiénisées sur des terrains agricoles. Cela concerne directement plus de 500 stations d'épuration dans les bassins Rhône-Méditerranée et Corse. En moyenne, cette aide forfaitaire permettra au bénéficiaire de compenser un doublement du prix de l'épandage.