L'exécutif européen a proposé mardi 17 mai une nouvelle stratégie (1) en faveur d'une « économie bleue durable ». La Commission européenne vise sous ce vocable toutes les activités liées aux océans, aux mers et aux côtes, qu'elles relèvent directement du milieu marin (transport maritime, pêche, énergie, etc.) ou indirectement (ports, chantiers navals, aquaculture, tourisme littoral, etc.). Un secteur qui fournit 4,5 millions d'emplois directs et génère plus de 650 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
La Commission prévoit de soutenir l'investissement dans des technologies novatrices. « Les énergies houlomotrice et marémotrice, la production d'algues, le développement d'engins de pêche novateurs ou la restauration des écosystèmes marins susciteront la création de nouveaux emplois verts et de nouvelles entreprises vertes », explique l'exécutif européen, qui escompte un triplement des emplois d'ici 2030.
Cette nouvelle stratégie, qui prend le relais de la communication de la Commission de 2012 sur la croissance bleue, doit contribuer à la réalisation des objectifs du pacte vert pour l'Europe. Il s'agit notamment de réduire de 90 % les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime et de développer le recyclage des grands navires grâce à une révision du règlement actuel d'ici 2023. Il s'agit aussi de développer les énergies renouvelables en mer en multipliant la capacité par cinq d'ici 2030 et par trente d'ici 2050, conformément à la stratégie dévoilée en 2020. L'exécutif européen entend également réduire les effets de la pêche sur les habitats marins via la réglementation des engins de pêche, ainsi que des zones et périodes de fermeture. Enfin, conformément à sa stratégie « de la ferme à la table », la Commission prévoit de soutenir l'aquaculture à faible impact sur l'environnement. Elle annonce pour 2022 une initiative (2) pour soutenir le développement des algues en tant que matière première de substitution pour l'alimentation humaine et animale.