Cinq scénarios sont actuellement privilégiés par la mission pour le Tescou chargée, début septembre par Ségolène Royal, d'évaluer la qualité du projet controversé du barrage de Sivens dans le Tarn. C'est ce qui ressort d'un rapport consulté par La Dépêche du Midi (1) .
Le document, titré "Conclusions de la mission pour le projet Tescou", n'est pas encore définitif, mais il a servi de base aux dernières consultations des parties prenantes à la concertation en cours qui se sont tenues le 19 décembre. A l'issue de ces échanges, Ségolène Royal a annoncé la tenue d'une dernière réunion avant le 10 janvier pour une publication du rapport autour du 20 janvier. Il reviendra alors au département du Tarn de trancher entre les différents scénarios.
Barrage, pompage dans le Tarn ou nouvelles retenues
Le premier scénario consiste à maintenir le projet tel quel, tout en reprenant les études d'impact, les procédures et le plan de financement pour répondre aux diverses critiques, notamment celles de l'Union européenne. La deuxième option étudiée est un redimensionnement du projet autour de 750.000 m3, contre le double dans le projet actuel. Dans cette hypothèse, le barrage pourrait soit être maintenu sur le même site, soit déplacé de 330 mètres en amont.
Le scénario 3 prévoit l'abandon du projet de barrage et la mise en place d'un pompage dans le Tarn en amont pour créer un débit de substitution.
Les deux derniers scénarios proposent de substituer au barrage plusieurs retenues. Le premier des deux envisage la construction de quatre retenues latérales, dont une sur le site retenu pour le projet initial, alimentées par pompage et mises en réseau. Le volume total de ces retenus serait de 750.000 m3, la mission ayant identifié un potentiel total d'un million de m3. Le dernier scénario repose sur des retenues collinaires. Il s'agirait alors de mieux utiliser les retenues existantes et d'en créer de nouvelles. L'objectif serait d'assurer un stockage supplémentaire de 650.000 m3.