« L'épisode de sécheresse que nous vivons dans toute la France métropolitaine est historique », souligne la Première ministre, Élisabeth Borne. Par conséquent, la cheffe du Gouvernement a décidé, ce vendredi 5 août, d'activer une cellule interministérielle de crise (CIC). Les Préfets ont ainsi pour ordre de réunir, dès la semaine prochaine, les commissions locales de l'eau « afin d'organiser un dialogue local sur la priorisation des usages (de l'eau dans) chaque zone de tension ».
« Dans la continuité des points de situation organisée par les différents ministères en charge avec les préfets de région et les agences de l'eau, la cellule interministérielle de crise permettra d'assurer une remontée d'information régulière par les Préfets de département des zones les plus touchées, d'anticiper l'activation éventuelle des plans ORSEC [Organisation de la réponse de sécurité civile ; NDLR] « eau » pour les agglomérations concernées et de coordonner les mesures de sécurité civile nécessaires (approvisionnement en eau des communes, livraison d'eau potable, etc.), explique le Gouvernement. Elle assurera un suivi des impacts de cette sécheresse pour nos infrastructures de production d'énergie et de transport et pour notre secteur agricole, notamment le secteur de l'élevage. »
Depuis le début du mois d'août, l'ensemble des 96 départements français de l'Hexagone sont au moins en « vigilance » sécheresse. Parmi eux, 46 sont en état de « crise », le plus haut niveau de gravité prévu par le plan sécheresse. Cette décision est la conséquence d'une météorologie sans précédent : avec seulement 9,7 millimètres de pluie tombée en un mois, le mois de juillet 2022 a été le plus sec jamais enregistré par Météo-France depuis le début des relevés en 1959. D'autant que les très fortes chaleurs ressenties depuis le début de l'été ne sont pas près de s'atténuer dans les prochaines semaines.