« L'urgence, c'est l'adaptation au changement climatique, a affirmé Sébastien Windsor, président des chambres d'agriculture de France, à l'occasion d'une conférence de presse, le 6 septembre. Il faut embarquer massivement les agriculteurs, les filières et les territoires pour une agriculture plus résiliente et garantir la souveraineté alimentaire. » Face aux conséquences désastreuses de la sécheresse et des feux de forêt sur les cultures, les chambres d'agriculture se proposent d'engager un « plan massif et individualisé d'accompagnement à l'adaptation au changement climatique ».
L'organisme de représentation des agriculteurs ambitionne d'individualiser sa méthode de diagnostic, élaboré initialement à l'échelle territoriale dans le cadre du Varenne agricole de l'eau, afin d'évaluer les points de vulnérabilité de chaque exploitation au changement climatique. Il prévoit ainsi d'estimer, notamment, les besoins fourragers de chaque agriculteur. Une autre proposition est, en outre, déjà à l'œuvre : la présence d'un « référent sécheresse désigné » dans tous les comités locaux des chambres d'agriculture pour « établir un état des lieux des dégâts par département et par filière ».
Les chambres d'agriculture envisagent d'effectuer un premier millier de diagnostics en 2023. Et au total, elles comptent ensuite toucher jusqu'à 100 000 agriculteurs chaque année dès 2024, soit un quart du secteur agricole français. Pour financer un tel plan, elles souhaitent « que la réforme du dispositif d'indemnisation des calamités soit rapidement mise en place » et que « le fonds de calamités [soit] activé au plus tôt pour aider les agriculteurs ».