L'année 2007 a été caractérisée par des températures supérieures à la normale en début d'année et inférieures en fin d'année, dont les effets se sont compensés, a expliqué RTE.
En raison d'une vague de froid, cette consommation a atteint un record le 17 décembre, à 18h58, avec un pic à 88.960 MW. Quatre jours durant, la précédente valeur historique de janvier 2006 (86 280 MW) a été dépassée, note le bilan.
Le solde en 2007 entre les exportations (83 TWh) et les importations (27,5 TWh) a atteint 55,5 TWh (-10,5% par rapport à 2006).
Les échanges transfrontaliers ont baissé de 7,2% (-6,9 TWh) en 2007 par rapport à 2006 avec les pays d'Europe continentale et de 6,2% (-0,8TWh) avec l'Angleterre alors qu'ils ont augmenté de 4,2% (+0,4 TWh) avec l'Espagne. La baisse du volume global d'activité avec les pays d'Europe continentale résulte de la diminution d'activité avec la Belgique (-5,6 TWh), la Suisse (-2,0 TWh), l'Allemagne (-0,3 TWh), tandis que l'activité avec l'Italie a augmenté (+1,0 TWh).
RTE a aussi souligné que depuis 2001, la France importait de plus en plus souvent de l'électricité. Le solde annuel reste toutefois exportateur puisqu'avec 20 jours d'importation sur l'année, la France reste structurellement exportatrice sur les 345 jours restants.
Toujours selon ce bilan, la production française d'électricité a affiché une légère baisse par rapport à l'année précédente (-0,8%). La production des centrales nucléaires a baissé de 2,3% par rapport à 2006 à 418,6 TWh, alors que la production d'origine hydraulique a augmenté de 3,6% (63,2 TWh) et celle d'origine thermique (à flamme) de 2,2% (55 TWh). La production issue des sources d'énergies renouvelables hors hydraulique a quant à elle augmenté de 41 %. Près de 8 TWh ont ainsi été produits en 2007, dont 4 TWh de production éolienne. Cette dernière a augmenté d'environ 80 % par rapport à 2006, souligne le bilan de 2007. En cinq ans, la puissance installée d'électricité éolienne a été multipliée par dix, pour atteindre 2.200 MW en 2007.
Le Réseau de Transport d'Electricité a par ailleurs annoncé qu'il prévoyait, sous réserve de l'approbation par la Commission de Régulation de l'Energie, de relever ses dépenses d'investissements sur les années à venir, pour les porter au voisinage d'un milliard d'euros par an à partir de 2009 contre plus de 850 millions en 2008 et près de 800 millions en 2007. Ces investissements serviront à développer les capacités d'échange avec les pays voisins, tant par le renforcement ou la création des interconnexions que par le renforcement du réseau existant. Officiellement ils permettront également à RTE de recourir plus largement à l'enfouissement du réseau, en particulier sur les réseaux régionaux à haute tension.
Rappelons que dans son dernier bilan prévisionnel à horizon 2020, publié le 18 juillet dernier, RTE avait estimé que la consommation d'électricité allait augmenter de 1,3% par an jusqu'en 2010 et de 1% la décennie suivante. À l'horizon 2020, la France devrait consommer 534 TWh d'énergie contre un peu plus de 450 TWh aujourd'hui. Mais ce scénario de référence pourrait évoluer à la hausse (552 TWh) dans le cas où les usages seraient favorisés ou à la baisse (506 TWh) grâce à une politique renforcée de Maîtrise de la Demande en Electricité (MDE) axée sur les usages chauffage, éclairage, électroménager, veille. En effet, RTE souligne que les usages spécifiques de l'électricité sont à la hausse et entraînent des pics de consommation du fait de leur utilisation sur certaines plages horaires de la journée. Le gestionnaire de réseau estime que les besoins en électricité de la France seront assurés de manière satisfaisante jusqu'en 2012 mais que pour répondre à la demande prévue en 2020 il faudrait 10.500 MW d'installations supplémentaires. RTE propose que cette puissance supplémentaire soit apportée par le développement de l'éolien à hauteur de ce que préconise la PPI (17.000 MW) et des autres filières d'énergie renouvelables ainsi que par des installations de combustion à cycle combiné (4.000 MW).