Robert Watson a été élu président de la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), à l'occasion du lancement de la nouvelle évaluation de la biodiversité et des écosystèmes par les 124 pays membres de l'IPBES, à Kuala Lumpur (Malaisie), le 28 février 2016.
Ancien président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), il était jusqu'à présent vice-président de l'IPBES et succède à Zakri Abdul Hamid, qui la présidait depuis sa création en 2012. Il occupe par ailleurs le poste de directeur du développement stratégique au Tyndall Centre pour la recherche sur le changement climatique à l'Université d'East Anglia (Royaume-Uni).
En 2002, la Maison Blanche, sous la pression du lobby pétrolier, avait usé de son influence pour éviter que ce chimiste de l'atmosphère ne soit reconduit à la tête du GIEC. Lors de sa présidence du GIEC, de 1997 à 2002, Robert Watson avait soutenu qu'il y avait bien un lien entre les activités humaines – la combustion de pétrole et de charbon - et le changement climatique et que ces comportements devaient être modifiés afin d'éviter des bouleversements environnementaux.
Son départ a laissé place à des profils de présidents plus économistes que scientifiques, qu'il s'agisse de l'ingénieur Rajendra Pachauri, qui lui a succédé, ou de l'économiste spécialiste de l'énergie, Hoesung Lee, élu à la tête du GIEC en octobre 2015 avec l'intention d'intégrer les points de vue de l'industrie au prochain rapport du GIEC.