Le 29 octobre, EDF a revu à la hausse le coût du « grand carénage ». Ce programme, qui vise à améliorer la sureté du parc nucléaire français afin de maintenir en fonctionnement des réacteurs au-delà de 40 ans, devrait coûter 1,2 milliard de plus qu'estimé en 2018. Le coût du programme est désormais évalué à 49,4 milliards d'euros (en euros courants), contre 48,2 milliards d'euros il y a deux ans.
« Cette nouvelle estimation intègre essentiellement les premiers enseignements sur les travaux à mener, induits par le processus d'instruction du quatrième réexamen périodique des réacteurs 900 mégawatts (MW) », explique EDF. L'entreprise a notamment pris en compte des études, des modifications et des équipements supplémentaires non prévus initialement. La nouvelle évaluation intègre également des modifications du calendrier initial. Celles-ci sont la conséquence d'une révision de la durée prévisionnelle de réalisation des arrêts pour maintenance (visites décennales et visites partielles). Le nouveau calendrier, dont le détail n'est pas donné, intègre aussi les conséquences de la crise sanitaire sur la période 2020-2022.
Cette révision à la hausse de l'estimation du coût du grand carénage intervient après une première réduction du devis initial. En 2015, EDF estimait que le grand carénage coûterait 55 milliards d'euros (valeur 2013). En 2018, le devis des travaux était réévalué à 45 milliards d'euros (valeur 2013, soit 48,2 milliards d'euros courants).
Les travaux, débutés en 2014, doivent s'étendre jusqu'en 2025. « À ce jour, le programme grand carénage est bien avancé », annonce EDF, précisant que 24 visites décennales ont été réalisées sur les réacteurs de 900 MW, 1 300 MW et 1 450 MW. De plus 52 diesels d'ultime secours ont été mis en exploitation sur les 56 à mettre en service, ajoute l'entreprise.
Philippe Collet