Selon le PNUE, il existe de nombreuses possibilités d'investissement durable pour remédier au réchauffement climatique.
Le constat d'un dérèglement climatique toujours aussi alarmant !
Réduction de la bio-diversité, accélération de la hausse du niveau des mers, acidification des océans, augmentation des ouragans dits ''majeurs'', fontes des glaces, accroissement des GES (gaz à effet de serre) et variations anormales dans les régimes de précipitation et d'humidité : le bilan est d'ores et déjà déplorable.
Et les exemples significatifs ne manquent pas ! Concernant la fonte des glaces, les glaciers des Alpes auraient diminué de deux tiers, soit la moitié de leur volume total entre 1850 et 1975 puis 25% supplémentaire du volume restant entre 1975 et 2000 et encore 10 à 15% de ce qu'il en restait entre 2.000 et 2.005.. La fonte du plateau tibétain de 7% constitue un signal tout aussi inquiétant…
Malgré les discussions internationales pour prévenir la perte de biodiversité, le déclin de celle-ci s'accentue encore puisque le nombre d'espèces en danger est passé de 16.118 en 2006 à 16.306 en 2007 selon le rapport du PNUE. De plus, l'acidification des océans menace également de nombreux crustacés (huître, moules, clams..) ou encore les poissons via l'atteinte aux récifs coralliens, habitat nourricier par excellence.
Face à ce constat, le PNUE soutient et encourage la transition de tous les pays de la communauté internationale vers une économie durable.
Une transition nécessaire et fiable vers une économie verte mondiale
Selon le PNUE, si le nombre de technologies innovantes ou de dispositifs favorables à la réduction des émissions polluantes existent et responsabilisent de nombreux acteurs de la vie économique mondiale, des progrès sont attendus. Pour continuer sur la voie du changement, le rapport du PNUE recommande entre autres la suppression des subventions sur les combustibles fossiles, l'encouragement de la recherche et du développement, les économies énergétiques, les politiques favorisant l'absorption des énergies renouvelables et le financement de l'adaptation par les investissements publics..
Marché mondial du carbone, techniques de séquestration et collecteurs de CO2, rapports sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), réseau de 50 investisseurs sur le changement climatique avec des actifs de plus de 3 milliards de dollars, ou encore l'existence de principes pour l'investissement responsable des Nations Unies : il ne fait aucun doute que de plus en plus d'acteurs de l'économie mondiale ont conscience des enjeux économiques liés à la protection de l'environnement.
D'ailleurs, selon le rapport ces dernières années, la consommation d'énergie dans l'industrie et les ménages a été réduite de 1,5% par an grâce aux progrès et aux investissements dans les économies d'énergie dans le transport et la production d'électricité. Si le taux d'amélioration de l'efficacité énergétique s'accroissait de 2,5% à l'échelle mondiale, il serait possible de maintenir les concentrations de dioxyde de carbone dans l'atmosphère en-dessous de 550 parties par million (ppm) à la fin du siècle. Rappelons que les experts du GIEC ont estimé que les émissions doivent être stabilisées entre 535 et 590 ppm en 2050 pour limiter l'ampleur du réchauffement à 2°C.
Le PNUE se veut incitatif en précisant que beaucoup d'entreprises perçoivent désormais que ''devenir vert'' améliore également leurs résultats, et en indiquant que la mobilisation rapide de capitaux pour l'énergie durable provient de quatre secteurs qui avaient manifesté peu d'intérêt auparavant - les spéculateurs du capital risque et les capitaux privés, les marchés public financiers et les banques d'investissement !