Les zones impactées par le bruit des lignes à grande vitesse (LGV) Bretagne-Pays-de-la-Loire et Sud-Europe-Atlantique devraient faire l'objet de travaux d'insonorisation, a annoncé Elisabeth Borne, le 2 mai, à l'occasion de la remise du rapport de la médiation (1) relative aux nuisances générées par ces deux lignes auprès des riverains. La ministre chargée des transports, avait missionné le conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD), en mai 2018, afin "d'objectiver les nuisances ressenties, de proposer des mesures de traitement (…), et d'étudier les éventuelles évolutions nécessaires des réglementations".
Le rapport montre que la réglementation en matière de nuisances sonores applicable aux nouvelles infrastructures ferroviaires est respectée, "même si certains cas de dépassement de seuils sont constatés", explique le ministère. Pour autant, ces nuisances, associées à des pics de bruit lors du passage des trains, plutôt qu'à un niveau de bruit régulier, engendrent une situation "insupportable pour les riverains". Ces problèmes "nécessitent d'être traités directement par les concessionnaires qui en sont responsables".
Pour cela, les pouvoirs publics retiennent une proposition forrmulée par le CGEDD : La réalisation de travaux pour réduire les nuisances supportées par les riverains exposés aux pics de bruit. Le rehaussement des talus, la prolongation de murs ou l'isolation des habitations devraient donc être réalisés. "Le coût total de ces travaux complémentaires est estimé à 11 millions d'euros sur la ligne Bretagne-Pays-de-la-Loire et à 22 millions d'euros sur la ligne Sud-Europe-Atlantique", indique le ministère, précisant qu'ils "doivent être pris en charge par les cofinanceurs du projet, les obligations réglementaires actuelles étant respectées". L'Etat devrait en prendre la moitié à sa charge, l'autre moitié devant être financée par les collectivités locales. "La ministre a chargé les préfets des régions concernés de poursuivre les discussions sur cette base, en vue de conventions de financement qui devront être signées à l'été."
En outre, "la ministre saisira le conseil national du bruit, le Cerema et l'Anses pour travailler sur la définition d'indicateurs plus pertinents et une meilleure connaissance sur l'impact des pics de bruit sur la santé".