A ce jour, la base de données RNM contient 192.290 mesures, dont 137.523 sont réalisées sur l'air, les gaz et aérosols et 52.998 sur l'eau, la faune, la flore et les produits alimentaires. Ces mesures concernent 52 installations faisant l'objet d'une surveillance réglementaire de la radioactivité de l'environnement. 47 producteurs transmettent actuellement des mesures de radioactivité de l'environnement au réseau national. Les mesures concernent 70 radionucléides différents. Plus de 15.000 mesures sont transmises par mois depuis janvier 2009, une moyenne que le réseau national espère maintenir. Les résultats sont fournis par des laboratoires agréés par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
L'objectif est de fournir une information fiable, compréhensible, accessible et renouvelée régulièrement. Mais si le site Internet est destiné à tous les publics et est accompagné de fiches pédagogiques, les informations restent peu lisibles pour le citoyen lambda. L'ASN travaille actuellement à la création d'un indice de radioactivité de l'environnement, tel qu'il en existe déjà sur les pollutions, pour pouvoir mieux informer les citoyens sur les risques sanitaires et environnementaux.
Selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), les niveaux de radioactivité mesurés en 2008 en métropole dans le cadre de la surveillance assurée par l'Institut sont stables, dans la continuité des dernières années, et se situent à un très bas niveau. Les mesures ont parfois révélé des traces de radionucléides artificiels à proximité des sources d'émission connues (installations nucléaires, centres hospitaliers disposant d'un service de médecine nucléaire…) et dans certains sols et milieux aquatiques continentaux et marins (sédiments, mollusques et crustacés). Il s'agit dans ce cas de vestiges des retombées anciennes des essais atmosphériques d'armes nucléaires réalisés entre 1945 et 1980, principalement les USA et l'URSS, et de l'accident de Tchernobyl survenu le 26 avril 1986.
Selon l'IRSN, de nombreuses incertitudes demeurent sur les effets sanitaires des faibles doses de rayonnements ionisants.
* Prévu par le code de la Santé publique, le réseau est développé sous l'égide de l'ASN,en collaboration avec IRSN et en partenariat avec le ministère en charge de l'Ecologie, la Marine nationale, les grands exploitants nucléaires, les agences sanitaires et les associations de protection de l'environnement.