Au total, seuls 1,6% des zones de baignade en eaux côtières et 3,1% des eaux des lacs et rivières étaient considérées non-conformes soit 4,7% contre 4,2% en 2008. L'UE comptait également plus de sites de baignade interdits en 2009 : 316 sites côtiers (contre 307 en 2008), soit 2,3% et 326 zones de baignade (contre 315), soit 4,7%.
Concernant la France, 95,7% de ses eaux de baignade remplissaient les critères d'hygiène européens, ce qui place l'Hexagone en troisième position derrière Chypre (99,1%) et la Grèce (99,8%). La France compte toutefois 129 sites qui ne sont pas considérés conformes, environ 3,9% du total ( même tendance qu'en 2008). En revanche, l'Italie fait figure de mauvais élève et recense 10,2% des sites de baignades interdits en 2009, soit 583 sites.
Le contrôle de la qualité des eaux de baignade passe par l'analyse d'un certain nombre de paramètres physiques, chimiques et microbiologiques pour lesquels la Directive 76/160/CEE relative à la qualité des eaux de baignade a défini des normes. Les États membres sont tenus de respecter ces valeurs, mais peuvent également aller plus loin en adoptant des valeurs guides plus strictes qui devront être appliquées dès 2015, dans le cadre de la nouvelle directive européenne de 2006. Celle-ci demande que le classement s'effectue sur les quatre dernières années de données et autorise le retrait de certains résultats de mesure s'ils correspondent à une situation de pollution à court terme.
En 2009, seuls 14 pays (l'Allemagne, Chypre, le Danemark, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, les Pays Bas, la Slovaquie et la Suède) ont contrôlé les eaux de baignade conformément à la nouvelle législation européenne plus stricte. Celle-ci doit être appliquée au plus tard d'ici à 5 ans dans tous les Etats membres y compris la France.
Article publié le 10 juin 2010