Après l'inventaire des émissions polluantes et des gaz à effet de serre début avril 2024, Airparif a publié, ce mardi 24 avril, son bilan 2023 de la qualité de l'air en Île-de-France. Celle-ci s'améliore globalement depuis une vingtaine d'années, et 2023 ne fait pas exception pour la plupart des polluants considérés. En 2023, seulement 1 % des Franciliens ont été exposés à des seuils dépassant les valeurs limites réglementaires actuelles pour le dioxyde d'azote, et aucun pour les particules (PM10) ainsi que les particules fines (PM2,5). Par ailleurs, dix épisodes de pollution — cinq à l'ozone et cinq aux particules fines — ont été enregistrés. Un chiffre au plus bas depuis ces dix dernières années, à égalité avec 2022.
En revanche, ce bilan plutôt positif est à relativiser à la lueur des nouvelles valeurs limites réglementaires à respecter d'ici à 2030, votées en février 2024. Pour l'année 2023, plus de 4,5 millions d'habitants de la région respiraient un air dont les concentrations de polluants étaient supérieures à ces seuils. Airparif précise, dans son bilan, estimer que « les politiques déjà mises en place doivent conduire à une amélioration de la qualité de l'air d'ici à 2030 », mais sont « insuffisantes » pour respecter les nouvelles valeurs limites lorsqu'elles entreront en vigueur. De gros efforts restent donc à fournir. À rappeler que l'Organisation mondiale de la santé recommande des seuils encore plus bas, lesquels sont dépassés pour l'écrasante majorité des Franciliens.