Mardi 13 septembre, la Chambre correctionnelle de Paris a décidé, à l'occasion d'une audience de fixation, que le procès de la société Chimirec débuterait le 14 mai. Entre 2000 et 2006, cette société, spécialisée dans le traitement de déchets industriels, est suspectée d'avoir délibérément laissé partir dans la nature des déchets pollués aux polychlorobiphényles (PCB).
Selon l'accusation, Jean Fixot, le PDG, ainsi que six de ses cadres auraient éliminé de façon irrégulière des déchets nuisibles par la dilution d'huiles polluées aux PCB dans trois de leurs usines situées à Domjevin (Meurthe-et-Moselle), Dugny (Seine-Saint-Denis) et Grez-en-Bouère (Mayenne).
Les prévenus sont soupçonnés d'avoir également "exploité ces installations classées sans disposer de l'autorisation requise, fourni des informations inexactes à l'administration, voire falsifié certains documents destinés à leurs clients ou aux agences environnementales", rapporte l'AFP.
Par ailleurs, Aprochim, l'usine située à Grez-en-Bouère, serait responsable d'une autre pollution suite à la découverte d'une contamination aux PCB de terres agricoles à proximité de l'usine. Huit fermes ont été placées sous séquestre. Contrainte auparavant de réduire son activité pendant quelques mois, l'usine a pourtant repris une activité à 100 % en août.