Le cabinet de conseil norvégien DNV GL a lancé, début juin, un consortium international réunissant les principaux acteurs du photovoltaïque flottant (1) . L'objectif de ce projet industriel conjoint (JIP) est d'élaborer, d'ici début 2021, des recommandations de pratiques pour les projets d'énergie solaire flottante et rassurer ainsi les investisseurs, assureurs et régulateurs.
« C'est une filière nouvelle. Les premiers projets ont émergé il y quelques années en Asie et plus récemment en Europe. Elle a besoin de se structurer », explique Nicolas Dalisson, chef de projets à la direction Nouvelles énergies de la CNR.
Aujourd'hui, 3 GWc seraient installés à l'échelle mondiale. Le gisement sur les eaux intérieures artificielles (anciennes carrières, retenues d'eau, réserves d'eau potable…) est estimé à 4 TW. La CNR, après avoir réalisé un premier projet pilote le lac d'irrigation de La Madone à Mornant (Rhône), vise des projets industriels.
« L'objectif du consortium est de définir un cahier des bonnes pratiques en rassemblant les retours d'expériences sur les flotteurs, les ancrages, les adaptations électriques… ». Le suivi environnemental fera également l'objet de travaux dans le cadre du consortium. « Les projets solaires sont implantés sur des surfaces d'eau conséquentes, avec la présence d'un certain nombre d'espèces qui les utilisent pour s'abreuver, se nourrir, l'hivernage… », souligne Nicolas Dalisson.