Après le vote du 5 juin interdisant l'usage du mercure en Europe, la résolution du Parlement du 20 juin 2007 propose l'interdiction des importations comme des exportations. La résolution du Parlement demande que les excès de mercure à usage industriel retirés de la circulation soient stockés dans des sites sécurisés temporaires à placer sous surveillance constante. Les substances ne devraient être transportées vers les sites de stockage permanents qu'une fois ces sites rendus disponibles. Le CNIID (Centre national d'information indépendante sur les déchets) se félicite aujourd'hui dans un communiqué du vote du Parlement européen : Il n'existe pas aujourd'hui de technique pour se débarrasser du mercure liquide en toute sécurité, et le Parlement envoie un signal fort en réaffirmant que son stockage ne peut être que temporaire, constate Wiebke Winkler, responsable Santé et Environnement du CNIID. Les eurodéputés préconisent à ce titre l'application du principe du pollueur-payeur, et recommandent la création d'un fonds avec une contribution financière des industries utilisant du mercure, ajoute le CNIID.
Le CNIID ainsi que la coalition d'ONG de protection de l'environnement et de la santé déplore toutefois que l'interdiction des exportations n'entre en vigueur qu'en décembre 2010, ce qui laissera libre cours à des exportations de mercure vers le marché mondial pendant encore trois ans, avec les risques de contamination qu'elles entraînent, explique le Centre national d'information indépendante sur les déchets. Le CNIID appelle la Commission européenne à suivre l'exemple du Parlement européen lors du Conseil des ministres de l' Environnement du 28 juin 2007 qui devrait trouver un accord politique sur la question des exportations et du stockage du mercure.
Article publié le 21 juin 2007