Selon l'AFP, les faucheurs volontaires condamnés pour avoir détruit, en 2010, une parcelle de 70 plants de vigne transgéniques de l'Inra à Colmar, ont déposé à leur tour une plainte le 19 juin contre l'Institut national de recherche agronomique, pour essais illicites. Selon eux, l'expérimentation en plein air n'a pas été couverte par une autorisation de l'Etat pendant plusieurs mois.

La plainte a été déposée à la veille de l'ouverture du procès en appel des faucheurs, qui ont été condamnés, en première instance, à deux mois de prison avec sursis et une amende de 57.000 euros. La Confédération paysanne et une association alsacienne sont à l'origine de la plainte, les faucheurs volontaires devraient se porter partie civile.

L'expérimentation de l'Inra visait à tester la résistance de porte-greffes de vignes GM au court-noué. "Nous allions conclure que des transgènes pouvaient passer dans le sol, et que le recours aux OGM ne permettait pas aux vignes de résister à la maladie du court-noué", a souligné Jean-François Launay, porte-parole de l'Inra, relayé par l'AFP.