La bataille administrative autour de la décharge de Nonant-le-Pin continue : le tribunal administratif de Caen a suspendu l'exécution de l'arrêté préfectoral du 25 octobre fixant des mesures d'urgence pour prévenir des dangers graves et imminents pour l'environnement "jusqu'à ce qu'il soit statué au fond sur la légalité de celui-ci".
La préfecture de l'Orne avait en effet publié en octobre dernier deux arrêtés : un de prescription de mesures d'urgence et un de mise en demeure concernant le site. Elle réagissait à la suspension de son précédent arrêté préfectoral qui interdisait l'apport de déchets dans le site.
Dans son ordonnance, le tribunal administratif estime notamment que "l'interdiction de poursuivre toute activité sur le site porte à la société GDE, compte tenu des investissements réalisés et du préjudice financier important lié à l'inactivité totale de l'installation, une atteinte grave et immédiate à l'exercice de son activité". Il condamne l'Etat à payer 2.000 euros à GDE au titre des frais de procédure.
"Nous allons bien entendu reprendre très rapidement l'activité de tri, en attendant de pouvoir procéder, une fois les travaux nécessaires accomplis, au stockage de déchets non dangereux sur place", a assuré dans un communiqué Hugues Moutouh, directeur général de GDE.