Sandrine Bélier, eurodéputée Verts/ALE et membre de la commission environnement du Parlement européen, se félicite que ''la France donne le ton à l'Europe sur le sujet''. Selon elle, l'Union européenne doit impérativement adopter une réglementation garantissant l'innocuité des produits nanotechnologiques pour la santé humaine et l'environnement.
L'Ile-de-France, représentée à Strasbourg par Marc Lipinski, vice-président du Conseil régional chargé de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, estime avoir joué ''un rôle précurseur'' dans le débat public national sur les nanotechnologies. En 2007, la Région avait organisé une conférence de citoyens relatives aux nanosciences et nanotechnologies. La rencontre avait donné lieu à plusieurs recommandations parmi lesquelles le respect du principe de précaution, l'étiquetage précis des produits, une communication accessible à tous et la reconnaissance de la responsabilité morale des industriels du secteur.
FNE réitère sa position
Pour le réseau France Nature Environnement (FNE), le développement des nanotechnologies suscite effectivement diverses interrogations. En attendant d'en savoir plus, l'association avait appelé dès 2007 à un moratoire sur les produits vendus. Aujourd'hui, les nanoparticules se retrouvent dans de nombreux objets : textiles, composants électriques et électroniques, revêtements de surface…
FNE juge que les ''données disponibles en 2009 ne permettent pas d'évaluer l'exposition de la population aux nanotechnologies ni leurs impacts sur les différents milieux''. L'association réclame donc une information précise des consommateurs sur les nanotechnologies et les nanoparticules, un souhait partagé par Sandrine Bélier.
FNE s'intéresse par ailleurs aux risques professionnels et industriels. Afin de mieux les prévenir, la structure requiert une prise en compte des dangers éventuellement encourus par les salariés exposés. Elle demande que l'air ambiant, l'air intérieur et les eaux de surface à proximité des entreprises fabriquant des nanoparticules donnent lieu à surveillance, ce qui suppose, évidemment, des moyens financiers suffisants.
Article publié le 15 octobre 2009