La manifestation, prévue ce week-end des 29 et 30 octobre, pour protester contre la construction de la retenue des Terres rouges sur la commune de Sainte-Soline (79) a finalement été maintenue. À la suite de l'interdiction de la préfecture des Deux-Sèvres – de manifestations, d'attroupements ou rassemblements sur Sainte-Soline et onze communes avoisinantes -, des recours avaient été déposés par les syndicats, CGT et Solidaires. Ces derniers ont été rejetés par le tribunal administratif et des associations ont décidé de poursuivre leur mobilisation.
Un de leurs objectifs : arrêter le chantier et poursuivre leurs actions et recours contre les autorisations de construction. « Les militants ont pu creuser et démanteler un réseau de canalisations, indique le collectif Bassines non merci. Les engins de chantier avaient préventivement été retirés vendredi et le mouvement va continuer à se mobiliser pour qu'ils ne reviennent pas. » Une action qui pourrait donc s'inscrire dans le temps. « Après les violentes exactions commises ce week-end, et pour éviter tout trouble à l'ordre public, la préfète des Deux-Sèvres a prolongé jusqu'au mercredi 2 novembre 7 heures, certaines mesures d'interdiction, a quant à elle indiqué la préfecture. Celle-ci maintient notamment l'interdiction de manifestation et attroupement. « Une vigie a été construite sur le champ prêté par un paysan ex-irrigant et aujourd'hui opposant aux bassines, précise Bassines non merci. [Elle] servira de tour d'observation autant pour les oiseaux que pour l'avancée du chantier de la bassine de Sainte-Soline, située à 2 km de là. Ce champ, où le propriétaire invite les opposants jusqu'au 19 mai (période de retour de l'outarde canepetière), pourra servir dans les semaines à venir de point d'appui pour de nouvelles mobilisations. »