L'association générale des producteurs de maïs (AGPM) a annoncé lundi 19 mars qu'elle allait déposer un recours en justice contre l'arrêté pris le 18 mars par le gouvernement pour suspendre la mise en culture du maïs OGM MON810. L'association estime que depuis l'annulation de la première clause de sauvegarde en novembre dernier par le Conseil d'Etat, "aucune donnée scientifique nouvelle ne remet en cause l'innocuité de cette innovation. Il est urgent de cesser cette distorsion de concurrence entre producteurs de maïs français et certains de leurs voisins européens (espagnols et portugais notamment) et plus largement des pays tiers qui ont accès aux maïs OGM", indique l'AGPM dans un communiqué.
L'Union française des semenciers (UFS) a également décidé ''d'accompagner les agriculteurs dans le recours légal qu'ils déposeront'' à travers leur syndicat l'AGPM. Les semenciers ''n'admettent pas cet entêtement, puisqu'il n'existe aucune urgence ni danger avérés pour la santé ou pour l'environnement", estiment-ils dans un communiqué. Pour Régis Fournier, président de la Section Maïs de l'UFS, "cette attitude est contraire à la loi OGM de 2008, qui garantit la liberté de cultiver avec ou sans OGM. Plus grave encore, cette nouvelle interdiction condamne de fait la recherche par l'impossibilité de mettre en place des essais en plein champ et fait prendre un retard très préjudiciable à notre industrie semencière".