Mardi 7 septembre, dans la soirée, les députés ont validé un amendement ajoutant un objectif de réduction de la consommation énergétique de 20% par rapport à 2012, d'ici 2030.
Comme annoncé précédemment par le gouvernement, l'objectif de réduction de la consommation énergétique finale de 50% en 2050 par rapport à la référence 2012 a été complété d'un objectif à l'horizon plus proche.
L'amendement gouvernemental adopté ajoute "un objectif intermédiaire de 20% en 2030". Ségolène Royal a expliqué que 2050 peut sembler lointain pour les Français et qu'il convient donc d'inscrire dans la loi un objectif plus proche. Pourquoi 20% de réduction ? "Parce que cet objectif s'inscrit en cohérence avec l'objectif de baisse de 30% [d'ici 2030] de la consommation énergétique primaire des énergies fossiles", a justifié la ministre de l'Ecologie.
Soutient le développement économique
Par ailleurs, pointant l'importance accordée à la croissance économique, et faisant écho au débat sur la réduction de la consommation énergétique et l'évolution du PIB, Ségolène Royal a tenu à ce que son amendement en tienne compte. Aussi, précise-t-il que "cette dynamique [de réduction de la consommation énergétique] soutient le développement d'une économie efficace en énergie, notamment dans les secteurs du bâtiment, des transports et de l'économie circulaire et préserve la compétitivité et le développement du secteur industriel".
Cet objectif exprimé en terme de réduction de la consommation énergétique finale française d'ici 2030 se substitue à l'objectif initial exprimé en terme de réduction de l'intensité énergétique, c'est à dire en terme de PIB rapporté à; la consommation d'énergie. En effet, il remplace l'objectif de "porter le rythme annuel de baisse de l'intensité énergétique finale à 2,5% d'ici à 2030".
En amont, plusieurs amendements ont été défendus, en vain, afin de supprimer du texte l'objectif de réduction de la consommation énergétique. Denis Baupin (EELV, Paris) a pour sa part tenté de faire inscrire une réduction de la consommation énergétique d'au moins 35% à l'horizon 2030, avant de proposer une solution de repli conforme à l'objectif proposé par le gouvernement.