Le voilier, de 42 mètres construit en 1916, devait mener d'ici à 2012 de recherches ''scientifiques et humaines'' sur la biosphère, le réchauffement climatique, la protection de l'environnement et le développement durable en favorisant le dialogue des cultures.
Cette décision intervient ''au vu de l'épuisement définitif de tout financement public ou privé pour la poursuite de la mission'', a expliqué le capitaine sur le site de l'expédition en dénonçant un endettement massif. ''Au moment de l'arrivée de La Boudeuse en Amérique du Sud fin décembre 2009, les moyens financiers disponibles étaient déjà épuisés'', a-t-il poursuivi. Après quelques missions en Guyane française, le trois mât n'ira pas plus loin que Caracas au Venezuela…
Selon le capitaine, l'endettement avoisinerait les 400.000 euros. ''Et l'argent promis par le ministère, 500.000 euros en janvier dernier, n'est pas arrivé. Nous devons définitivement affaler les voiles'', a-t-il déclaré à l'AFP. Résultat : La Boudeuse a quitté ce mercredi 2 juin le Venezuela pour rejoindre la base navale de la Marine Nationale de Fort de France (Martinique) où il sera mis en vente au prix de 2 millions d'euros, a précisé M. Franceschi à l'agence de presse. ''Mettre fin à la mission et vendre le navire n'est donc pas, d'une certaine manière, un choix mais une conséquence'', a-t-il déclaré sur son site.
De son côté, le Ministère du Développement durable a affirmé aujourd'hui qu'il avait ''tenu ses engagements'' pour accompagner ce projet. ''Je regrette sincèrement l'arrêt de cette mission scientifique et d'exploration pour laquelle je me suis personnellement engagé'', a indiqué le ministre du Développement durable Jean-Louis Borloo, dans un communiqué. Selon le ministère, qui estime avoir apporté à cette mission un ''soutien significatif'' sous la forme d'aides logistiques et de mise à disposition de militaires de la Marine Nationale, ''aucune demande de subvention de 500.000 euros n'a été déposée auprès des services de l'État''. En revanche, l'Ademe aurait, à la demande du ministère, accordé un premier soutien de 50.000 euros en 2009 et décidé d'un versement supplémentaire de 150.000 euros en 2010.