L'administration de Donald Trump a donné son autorisation à la construction de l'oléoduc Keystone XL. Porté par la société Transcanada, ce projet doit permettre de transporter le pétrole brut de l'Alberta au Canada vers l'état américain du Nebraska. Sous la pression des associations de protection de l'Environnement, Barack Obama avait refusé le projet en 2015. Donald Trump le fait revivre dans le droit fil de son programme de relance de l'activité pétrolière et minière.
"C'est une étape importante pour le projet Keystone XL", a commenté Russ Girling, PDG de Transcanada. La société doit désormais obtenir plusieurs autorisations des états que le projet traverse. Elle a annoncé en parallèle qu'elle mettait fin à son recours contre l'administration américaine en vertu de l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena).
"Cette décision est loin d'être le dernier mot sur Keystone XL. Les mêmes communautés qui ont vaincu ce pipeline avant - les dirigeants autochtones, les propriétaires fonciers, les agriculteurs et les militants de base - sont prêts à se battre à nouveau", réagit May Boeve, directeur exécutif de l'association 350.org.
"Transcanada a mis fin à ses poursuites juste après que Donald Trump a cédé sur sa demande. Ceci est un exemple limpide qui explique pourquoi les pollueurs industriels soutiennent ces accords commerciaux anti-environnementaux", analyse pour sa part Ilana Solomon, directeur du programme commerce responsable à l'association américaine Sierra Club.