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Keolis en porte-à-faux sur les appels d'offres pour les contrats ferroviaires dans l'UE

Transport  |    |  La Lettre A

C'est la pastille empoisonnée envoyée à la SNCF par ses principaux concurrents européens. Keolis, sa filiale à 70%, risque de se voir barrer l'accès au rail européen en étant exclue des appels d'offres pour les contrats ferroviaires dans l'Union européenne. En cause : un amendement adopté en février par le Parlement européen en première lecture du quatrième paquet ferroviaire. Celui-ci instaure une libre appréciation des Etats sur les candidats autorisés à se présenter à ces compétitions sur une période allant de 2015 à 2022. Pourraient faire l'objet de ce bannissement les sociétés dont les pays d'origine n'ont pas joué le jeu de l'ouverture à la concurrence...

L'enjeu est important pour Keolis. L'entreprise dirigée par Jean-Pierre Farrandou réalise actuellement en Europe 39% de ses quelque 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Les contrats ferroviaires pèseraient plusieurs centaines de millions d'euros. Ils se concentrent surtout en Angleterre où Keolis espère décrocher au moins une des trois grosses franchises en cours d'attribution et en Allemagne. Au Pays-Bas l'activité est mineure.

Outil de pression sur la France

C'est bien le groupe français et ses filiales qui sont visés par le Parlement européen. L'amendement est ciselé de telle façon que les Français Transdev et RATP Dev restent hors du champ. Le but est clair : il s'agit de faire pression sur la France, qui sous l'influence du PDG de la SNCF Guillaume Pepy, diffère depuis 2007 la transcription du règlement sur les obligations de service public. Pour le TER, la France continue de verrouiller le monopole de sa compagnie ferroviaire, tout en chassant sur les terres de ses concurrents. Le groupe public espère faire capoter ce texte téléguidé à la fois par le groupe allemand DB, dont la filiale Arriva vise le marché hexagonal, et par l'italien Trenitalia. La société transalpine est très agacée de la concurrence que lui fait le français sur la grande vitesse italienne.

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