Depuis le 1er janvier 2022, le diagnostic déchets réalisé dans le secteur du bâtiment a pris une nouvelle tournure. Avec la loi Agec, il s'appelle désormais le diagnostic PEMD pour Produits Équipements Matériaux Déchets. Il établit une distinction nette entre, d'une part, les produits (ainsi que les équipements et matériaux) susceptibles d'être réemployés, et, d'autre part, les déchets qui devront être traités dans le respect de la hiérarchie des modes de traitement.
Il s'applique aux opérations de rénovation ou de démolition qui concernent une surface cumulée de plancher supérieure à 1 000 m2 et celles concernant au moins un bâtiment ayant accueilli une activité agricole, industrielle ou commerciale et ayant abrité au moins une substance dangereuse. Et s'il est bien fait, il peut vraiment lancer une réflexion et une filière de réemploi des matériaux et produits vers d'autres chantiers de rénovation ou de construction. Il doit ainsi inclure des indications afin de favoriser la bonne gestion des produits et déchets. Ces indications concernent les précautions de dépose, de stockage sur chantier et de transport, ainsi que les conditions techniques et économiques permettant le réemploi, la réutilisation ou la valorisation des éléments déconstruits. Pour tout comprendre, nous avons rencontré Johanna Hocquart, responsable de groupe bâtiment durable chez Citae, à l'occasion du salon Bepositive, en décembre dernier.