La Commission européenne a autorisé le 27 juillet l'aide octroyée par la France à la ferme pilote hydrolienne "Nepthyd". Porté par la société Futures Energies Raz Blanchard, filiale du groupe Engie, ce projet est prévu au Raz Blanchard, à l'ouest de la péninsule du Cotentin, dans la Manche. D'une puissance de 5,6 MW, il comportera quatre hydroliennes Alstom composées d'une turbine à axe central fixée sur une fondation mono-pieu. Sa mise en service est prévue pour 2018.
La Commission a constaté que le projet "soutenait l'entrée sur le marché d'une technologie innovante liée aux énergies renouvelables", a-t-elle indiqué dans un communiqué. Les quatre turbines "présentent plusieurs caractéristiques innovantes, dont des nacelles orientables, des pales à pas variable et de l'électronique de puissance immergée, qui devraient améliorer sensiblement les résultats des fermes éoliennes", a estimé la Commission.
Ce projet est l'un des deux lauréats retenus par l'Etat en décembre 2014 (aux côtés du projet "Normandie Hydro" porté par une filiale d'EDF-Energies nouvelles), dans le cadre d'un appel à manifestation d'intérêt des Investissements d'avenir. Le projet Nepthyd représente un soutien financier de l'Etat de 51 M€, pour un montant total de projet de 101 M€ sur 20 ans, incluant les coûts d'investissement et de fonctionnement.
La France "prévoit de soutenir la construction de l'installation, au moyen d'une subvention directe et d'avances remboursables, qui seront remboursées si la technologie devait tenir ses promesses. Par ailleurs, chaque unité d'énergie produite bénéficiera d'un tarif d'achat", a précisé la Commission européenne. L'aide sera en outre "limitée au coût de l'électricité produite à partir de cette installation, ce qui garantira que la compensation perçue par l'opérateur ne sera pas excessive".