Greenpeace vient de publier un rapport intitulé « les dessous toxiques de la mode » montrant comment une vingtaine de marques de prêt-à-porter commercialisent des vêtements contenant des substances chimiques dangereuses. Ces dernières, une fois rejetées dans l'environnement lors du process de fabrication du vêtement puis du lavage par le consommateur voire la mise en décharge en stade final, se retrouvent dans les cours d'eau et dans les réseaux d'eau urbains où elles se dégradent en composés toxiques, susceptibles d'agir comme perturbateurs endocriniens. Certains de ces composés sont cancérogènes.
De Calvin Klein à Zara, en passant par Victoria's Secret, 141 articles de mode (jeans, pantalons, t-shirts, robes et sous-vêtements) ont été analysés dont 63% contenaient des éthoxylates de nonylphénols (NPE). C&A, Mango, Levi's, Zara, Metersbonwe, Jack & Jones et Marks & Spencers présentent des taux de concentration les plus élevés. Autres substances toxiques retrouvées : des colorants azoïques et des phtalates toxiques.
Greenpeace exige de ces marques d'exclure l'ensemble des produits chimiques dangereux susceptibles d'entrer dans leurs chaînes de production d'ici à 2020 et de prendre des mesures plus rapides pour ceux qui peuvent être remplacés par des produits moins dangereux. L'ONG demande également une transparence totale sur les lieux de fabrication des produits ainsi que sur les produits chimiques utilisés.
Le rapport intégral est téléchargeable en anglais (1) . Un résumé est disponible en français (2) .