La France, 9ème au classement mondial, "est le plus performant des grands pays européens devant l'Allemagne et le Royaume-Uni", selon les résultats du premier baromètre mondial sur la compétitivité énergétique des Etats (1) , publiés lundi 26 novembre, par l'institut Choiseul et le cabinet KPMG.
Ce baromètre inédit hiérarchise 146 pays selon trois grands critères : qualité du mix énergétique, accès et disponibilité en matière d'électricité et empreinte environnementale. Il a été établi à partir des données officielles issues des principales bases statistiques internationales (Banque mondiale, Agence internationale de l'énergie, OCDE…), expliquent l'institut et le cabinet. Sur les 146 pays, un tiers dont la France peuvent être qualifiés de performants "dans la mesure où ils offrent un mix énergétique équilibré, proposent une électricité disponible et accessible, et maîtrisent l'impact de leurs choix énergétiques sur l'environnement", relèvent-ils. Les pays de l'hémisphère Nord arrivent en tête du classement, avec la Norvège en 1ère position, suivie de près par le Canada et l'Islande.
Les autres pays d'Europe nordique les suivent de près : le Danemark (4ème), la Suède (5ème) et la Finlande (9ème) ex-aequo avec la France. Viennent ensuite le Royaume-Uni et les Etats-Unis (11ème ex-aequo), et l'Allemagne (13ème).
La France, numéro 1 mondial au regard de "la qualité de l'électricité"
En termes d'accès et de disponibilité en matière d'électricité, la France arrive en tête du classement mondial, ex-æquo avec la Corée du Sud "et ce en raison d'un parc nucléaire important", précise l'étude. Alors que le gouvernement lance le 29 novembre son débat national visant à aboutir à la transition énergétique du pays, la dépendance française à l'égard des énergies primaires, notamment le pétrole, explique en revanche "sa faible performance en matière de mix énergétique (93ème position)".
En ce qui concerne l'empreinte environnementale, la France se situe dans la moyenne mondiale. "Sa faible intensité énergétique est contrebalancée par de fortes émissions de CO2 par habitant même si [ces émissions sont] inférieures à certains de ses principaux partenaires", indique le baromètre. Selon Wilfrid Lauriano do Rego, Associé, responsable du secteur Energie de KPMG en France : "La politique énergétique de la France lui a permis d'obtenir une bonne position dans ce classement, notamment par rapport à l'Angleterre et à l'Allemagne. Néanmoins, les profondes mutations énergétiques en cours dans ces trois pays pourraient modifier cet équilibre."
Près de 40 % des Etats sont de leur côté considérés comme étant en situation "intermédiaire", leurs atouts énergétiques étant le plus souvent contrebalancés par des faiblesses (notamment en matière environnementale) : la Chine se situe à la 50ème place mondiale, ex-æquo avec la Bulgarie et l'Egypte, suivie par l'Algérie et la Guinée équatoriale en 55ème position, d'après le baromètre.