L'Espagne et le Portugal doivent respecter la législation communautaire sur l'environnement et préserver l'intégrité du réseau Natura 2000, a averti dans un communiqué le commissaire à l'Environnement Stavros Dimas.
Le Portugal a été mis en demeure car des analyses d'impact environnemental menées dans le cadre de projets d'infrastructure présenteraient de sérieuses lacunes.
Selon la Commission, ces projets concernent des complexes touristiques dans des zones protégées à Grândola et à Alcácer do Sal, au sud de Lisbonne. Ces complexes, qui s'étendent sur près de 1.200 hectares, comprennent six terrains de golf, 21 villages d'appartements, 660 villas de vacances et 21 hôtels, soit au total plus de 16.000 lits.
La Commission estime que les analyses d'impact qui ont été effectuées pour ces complexes ne sont pas valables car elles ne tiennent pas compte des incidences négatives sur les habitats et les espèces d'oiseaux prioritaires vivant sur le site. La Commission estime en outre que les solutions de substitution n'ont pas été examinées comme il se doit.
L'Espagne, quant à elle, a été mise en demeure car elle ne s'est pas conformée à un arrêt de la Cour de justice des Communautés européennes lui enjoignant de désigner un nombre suffisant de zones protégées aux fins de la conservation et de la protection des oiseaux sauvages dans plusieurs régions du pays: Andalousie, Baléares, Catalogne, Galice et région de Valence.
Article publié le 07 mai 2008