Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Éolien flottant : le lieu d'implantation du premier parc commercial est fixé

Le gouvernement a précisé la zone d'implantation du premier parc éolien flottant commercial attendu pour 2030 en Bretagne au large de Belle-île. En parallèle, les travaux des fermes pilotes en Méditerranée se poursuivent à un bon rythme.

Energie  |    |  F. Roussel
Éolien flottant : le lieu d'implantation du premier parc commercial est fixé

« On fera beaucoup plus d'éolien en mer, avec un avantage technologique qu'on peut consolider sur le flottant, parce que, là-dessus, on fait partie des premiers pays. » C'est en ces termes que le président de la République, Emmanuel Macron, a confirmé son soutien à l'éolien en mer, le 22 septembre dernier lors de sa visite du parc de Saint-Nazaire, le premier parc en mer national raccordé au réseau. Suivront ensuite ses homologues de Fécamp et Saint-Brieuc, en 2023, puis de Courseulles-sur-Mer, en 2024, et cinq autres parcs entre 2025 et 2030, tous installés sur des pieux enfoncés dans le sous-sol marin.

En parallèle, le Gouvernement avance sur l'éolien flottant. Il vient d'annoncer le choix du lieu d'implantation du premier parc commercial au sud de la Bretagne.

Le dialogue concurrentiel touche à sa fin en Bretagne

Ce parc de 250 MW, devrait comporter une vingtaine d'éoliennes. Il sera situé dans la zone retenue par l'État c'est-à-dire à plus de 20 km de la Pointe des Poulains de Belle-Île (Morbihan), à cheval entre les eaux territoriales et la zone économique exclusive (ZEE). « Ce choix a été réalisé en tenant compte des enseignements du débat public et des consultations complémentaires réalisées jusqu'à ces dernières semaines, en particulier avec les élus locaux, les ONG et le secteur de la pêche professionnelle », explique le ministère de la Transition écologique qui incite les entreprises candidates à minimiser l'emprise finale du parc. Un nouveau critère de notation allant dans ce sens sera d'ailleurs introduit dans le cahier des charges.

Le dialogue concurrentiel avec les 10 candidats présélectionnés, initié en 2021, touche donc à sa fin. La localisation du parc sera intégrée au cahier des charges de l'appel d'offres qui sera soumis à l'avis de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) dans les prochaines semaines, puis publié. Les candidats devront remettre leurs offres début 2023. Le lauréat sera désigné par le gouvernement au printemps pour une mise en service du parc en 2030. Une procédure pour un second parc de 500 MW devrait avoir lieu ultérieurement.

Le ministère en profite également pour rappeler que du fait de l'implantation du parc sur le domaine public maritime, le développeur éolien lauréat devra s'acquitter de la taxe éolienne en mer. Son montant devrait avoisiner les 4 millions d'euros par an pendant toute la durée d'exploitation du parc, répartis entre les communes littorales (50 %), les comités des pêches (35 %), l'OFB (10 %) et les sauveteurs en mer (5 %).

Les trois projets pilotes de Méditerranée se construisent

Pendant ce temps-là, l'éolien flottant fera ses preuves, avec la mise en service des fermes pilote qui vont se succéder courant 2023 et début 2024. Si la ferme pilote prévue à Groix-Belle-Île et portée par Eolfi a connu quelques retards et ne sera mise en service qu'en 2025, les fermes pilote de Méditerranée suivent leur planning. En novembre 2021, EDF Renouvelables et Maple Power ont annoncé la signature de la décision finale d'investissement pour la ferme pilote Provence-Grand Large, l'une des quatre fermes pilotes en développement. Les trois éoliennes de 8 MW fabriquées par Siemens-Gamesa seront associées à des flotteurs conçus par SBM Offshore et IFP Énergies nouvelles, avant leur installation à plus de 17 km au large de Port-Saint-Louis-du-Rhône (Bouches-du-Rhône). Purgé de tout recours depuis avril 2022, le projet poursuit son avancée : les flotteurs sont en cours d'assemblage, à Fos-sur-Mer, par Eiffage Metal. Les forages pour passer les futurs câbles de raccordement en mer, puis à terre, ont été réalisés et le quai Gloria du Grand Port maritime de Marseille a été adapté pour recevoir les flotteurs et les éoliennes en vue de leur assemblage, puis leur installation en mer. La mise en service est prévue pour 2023.

Le 27 janvier 2022, ce fut au tour de la société Ocean Winds et de la Banque des territoires, actionnaires du projet des Éoliennes flottantes du golfe du Lion (EFGL), d'annoncer la signature de la décision finale d'investissement, engageant la construction du projet. Trois éoliennes flottantes de 10 MW seront installées à plus de 16 km au large de Leucate (Aude) et Le Barcarès (Pyrénées-Orientales). « Cette décision finale d'investir est un feu vert de la part des actionnaires pour enclencher les commandes et la construction du parc », explique Frédéric Klaus, directeur du projet chez Ocean Winds. La construction verra se succéder l'approvisionnement des équipements, notamment les éoliennes de Vestas et les flotteurs conçus par la société Principle Power et construits par Eiffage, qui convergeront ensuite, mi-2023, vers Port-La-Nouvelle (Aude), pour leur assemblage final. Viendront, ensuite, la pré-installation des ancrages et le remorquage en mer des ensembles éolienne-flotteur, pour une mise en service début 2024.

Pour le projet Eolmed, porté notamment par l'entreprise Qair, la décision finale d'investissement a été actée le 9 mai dernier. La ferme sera, elle aussi, composée de trois éoliennes d'une puissance unitaire de 10 mégawatts (MW), situées à plus de 18 km des côtes de Gruissan et de Port-La-Nouvelle. Là aussi, les trois éoliennes seront fournies par Vestas, mais elles seront montées sur les flotteurs en acier développés par BX Ideol.

Les territoires se préparent au virage commercial

Pour les projets Eolmed et EFGL, le port de Port-La-Nouvelle jouera ainsi un rôle majeur de base arrière. Le 23 juin 2022, la Semop Port-La-Nouvelle a d'ailleurs inauguré le premier quai éolien de 11 hectares sur lequel les éoliennes seront assemblées. Une extension est déjà prévue pour 2026, afin d'étendre le terminal, le doter d'un nouveau « quai en lourd » et lui permettre de se positionner dans le soutien global de la filière quand elle prendra son virage commercial sous la forme de deux parcs de 250 MW.

En mars 2022, l'État a choisi leurs zones d'implantation au sein du golfe du Lion. Le premier sera installé à 22 km au large des côtes narbonnaises, près de Port-La-Nouvelle, et le second à une distance identique de Fos-sur-Mer. Le dialogue concurrentiel a été lancé au mois d'août dernier, avec pas moins de 13 sociétés candidates. Une fois cette période achevée, le gouvernement choisira un ou deux lauréats à l'automne 2023, pour une mise en service en 2030.

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question à la journaliste Florence Roussel

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager

Votre conseil en droit des problématiques Énergies-Climat Huglo Lepage Avocats
Accompagnement juridique à toutes les étapes des projets EnR Cabinet Valentin Renoux - Avocat