« Nous sommes en capacité de répondre aux enjeux [liés à l'eau] si nous nous y mettons tous », a assuré Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État à la Transition écologique à l'occasion de la 21e édition du Carrefour des gestions locales de l'eau. Dans le prolongement des Assises de l'eau, les entreprises de l'eau et les collectivités ont répondu à cet appel sur le salon en signant, pour les premiers, une feuille de route de 22 engagements afin de s'adapter au changement climatique, et pour les seconds, en lançant un club des bonnes pratiques des économies d'eau et de tarification.
Parmi les pistes envisagées : le triplement d'ici 2025 de l'usage de l'eau non conventionnel. La secrétaire d'État a notamment indiqué qu'un groupe de travail technique, avec le ministère de la Santé, était lancé pour réfléchir et identifier les situations où les freins devront être levés pour la réutilisation des eaux usées traitées.
La tension sur la ressource implique également d'établir plus de concertation et de dialogue pour faire face aux conflits des usages. Concernant les besoins pour l'irrigation, Emmanuelle Wargon a rappelé la volonté du ministère d'étendre la méthode des projets de territoires pour la gestion de l'eau (PTGE) à une centaine de projets.
La rétablissement de la continuité écologique peut également se heurter à des enjeux comme le développement de l'hydroélectricité. Un groupe de travail pour essayer de trouver un point d'équilibre devrait également être lancé.
Enfin, concernant les points de tension autour de la définition des cours d'eau et de leur protection face aux pollutions agricoles, une nouvelle instruction devrait être envoyée aux préfets pour améliorer la situation.
Détails avec Emmanuelle Wargon Secrétaire d'État à la Transition écologique.
Dorothée Laperche et Florence Roussel