Coordonnées par Laurent Lagadic de l'INRA à Rennes, les recherches se sont focalisées sur trois larvicides : le Bacillus thuringiensis israelensis (Bti) un produit biologique largement employé en démoustication, le spinosad un autre produit biologique et enfin le diflubenzuron, une substance de synthèse.
Aussi, les résultats ont permis de montrer que le diflubenzuron et le spinosad présentent des risques importants pour diverses espèces non-cibles dans les conditions d'emploi préconisées pour la démoustication.
Pire, dans certaines conditions, ces larvicides peuvent être indirectement bénéfiques au développement des moustiques en éliminant certaines espèces compétitrices des larves de moustiques.
L'étude a aussi permis de mettre en avant plusieurs éléments utilisables dans le cadre d'une démarche harmonisée d'évaluation des impacts non intentionnels de la démoustication dans les zones humides littorales métropolitaines.
À noter que les recommandations issues de ce programme intéressent les services chargés de l'homologation des biocides utilisés en démoustication, les opérateurs de démoustication et les gestionnaires des zones humides littorales.
Elles sont d'ailleurs déjà appliquées dans le cadre des suivis écologiques mis en place dans le Morbihan en accompagnement des programmes de démoustication menés par l'Entente interdépartementale de démoustication (EID) Atlantique.
* Intitulé du programme « Évaluation du risque environnemental des traitements de démoustication : harmonisation des méthodes applicables aux invertébrés non-cibles dans les zones humides littorales méditerranéennes et atlantiques ».
Article publié le 21 octobre 2008