Grâce à une étude internationale, coordonnée par des chercheurs de l'IRD (1) , de l'Institut de la mer du Pérou (Imarpe), de Télécom Bretagne et du CNRS, on connait un peu mieux le phénomène des oasis océaniques.
Pour mieux comprendre leur formation, les chercheurs ont recueilli au large du Pérou (zone du courant de Humboldt) des données d'échosondeurs acoustiques, qui permettent d'obtenir des informations sur la turbulence océanique et les biomasses en plancton et poissons. Ces données ont été complétées par des suivis GPS de fous et de cormorans, principaux oiseaux marins au Pérou. Résultats, les courants créent des "oasis" éphémères en concentrant le plancton, ce qui attire les prédateurs et l'ensemble de la chaîne alimentaire.
Les chercheurs s'attachent maintenant à cartographier les "hotspots" afin d'améliorer la délimitation d'aires marines protégées. "A plus long terme, la prise en considération de ces mécanismes permettra d'améliorer les mesures de gestion spatialisée des ressources marines et les modèles écosystémiques", précisent les chercheurs.
Mais les changements climatiques, en intensifiant la stratification des océans (2) , risque de réduire le nombre et l'intensité de ces structures et affecter ainsi les interactions biologiques, du plancton aux grands prédateurs.
Ces résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications, le 15 octobre.