Adoptée en 2004 par l'Organisation maritime internationale (OMI), la Convention internationale pour la gestion des eaux de ballast entrera en vigueur le 8 septembre 2017, a annoncé l'OMI dans un communiqué. La Convention stipulait qu'elle entrerait en vigueur 12 mois après qu'au moins 30 Etats, représentant plus de 35 % de la flotte mondiale, l'auraient ratifiée. C'est chose faite depuis ce jeudi 8 septembre avec l'adhésion de la Finlande. 52 Etats ont désormais ratifié le texte. Cette Convention prévoit des règles et des obligations qui permettent de prévenir, voire de supprimer, les invasions d'espèces causées par le transport des eaux de ballast par les navires et résultant des opérations de ballastage et de déballastage.
"Non seulement l'entrée en vigueur de la Convention sur la gestion des eaux de ballast permettra de réduire les risques de prolifération des espèces exotiques envahissantes dans les eaux de ballast des navires, mais elle permettra également de garantir l'uniformité des règles du jeu à l'échelle mondiale en proposant des normes de gestion des eaux de ballast claires et solides aux acteurs des transports maritimes internationaux", s'est félicité le Secrétaire général de l'OMI, Kitack Lim. Aux termes de la Convention, les navires seront tenus de gérer leurs eaux de ballast pour éliminer ou rendre inoffensifs les organismes aquatiques nuisibles et les agents pathogènes présents dans les eaux de ballast et sédiments, ou pour empêcher qu'ils soient admis dans ces eaux et sédiments ou rejetés avec eux.
La France a adhéré à la Convention en mai 2008. La ministre de l'Environnement Ségolène Royal s'est félicitée de son entrée en vigueur. La loi sur la biodiversité d'août 2016 assure la mise en œuvre de la Convention et la lutte contre les espèces envahissantes. "Les textes d'application associés sont finalisés", a précisé le ministère de l'Environnement.
En 2004, l'OMI estimait à 10 milliards de mètres cube la quantité d'eau ainsi déplacée par la flotte mondiale et à 7.000 le nombre d'espèces différentes transportées dans les eaux de ballast chaque jour dans le monde. Selon le ministère, le coût global (pertes de biodiversité, coûts économiques directs, coûts de suivi) est estimé à plus de 2,2 milliards par an au niveau européen (MEDPAN et UICN, 2013) et supérieur à 12 milliards d'euros pour les espèces envahissantes de manière générale au niveau terrestre et marin (Commission européenne, 2013).