Le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) a annoncé le 11 novembre avoir signé avec le gouvernement sénégalais un mémorandum en vue de financer un projet de protection des côtes face à la menace associée à l'élévation du niveau des océans causée par les changements climatiques. Cet accord est le premier du genre à être financé par le Fonds d'adaptation du FEM qui permet un accès aux ressources sans passer par l'intermédiaire des institutions multilatérales de développement.
Doté de 8,62 millions de dollars, le projet vise à protéger le trait de côte des villes de Rufisque, Saly et Joal. Le recul de la côte, causé par l'érosion, est actuellement de un à quatre mètres par an pour ces trois zones. Plus précisément, le projet prévoit de protéger les zones basses des villes de Rufisque et Saly, alors qu'à Joal l'accent est mis sur la lutte contre la salinisation des terres agricoles.
Le Fonds d'adaptation a été créé par les Etats membres de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) afin de financer des projets concrets d'adaptation aux impacts du réchauffement climatique dans les pays du Sud. Il est financé par un prélèvement de 2% sur la vente des certificats de réduction des émissions obtenus via le Mécanisme de développement propre (MDP) créé dans le cadre du protocole de Kyoto. Il dispose actuellement d'environ 160 millions de dollars.