Conséquence de la mise en oeuvre anticipée de la nouvelle réglementation thermique (RT 2012) (1) , le marché du chauffage électrique accuse une baisse en 2011. Selon le Groupement Interprofessionnel des Fabricants d'Appareils d'équipement Ménager (Gifam), les ventes d'émetteurs de chauffage électrique sont en baisse de 8% par rapport à l'année précédente et de 2% pour les chauffe-eau électriques. "La mise en oeuvre de la nouvelle réglementation thermique dans les logements neufs pénalise les solutions de chauffage et de chauffe-eau électrique en leur fixant des objectifs très bas de consommation énergétique sans valoriser leur contribution à la diminution des émissions de gaz à effet de serre", estime le Gifam.
Le gaz naturel est le grand bénéficiare de cette désaffection. Selon la première note de conjoncture commune publié par le cabinet SIA Conseil associé au gestionnaire de réseau GRTgaz, "depuis 2010 il se construit plus de logements neufs chauffés au gaz qu'à l'électricité". Cette tendance concernerait 100.000 logements par an. Selon SIA Conseil et GRTgaz cela permettrait de limiter la hausse des pics de consommation électrique en hiver. "Le transfert vers le chauffage au gaz naturel a permis d'éviter 450 MW de puissance appelée au moment du pic de février 2012 soit l'équivalent de près d'une demi tranche nucléaire".
Selon GRTgaz, pour le gaz naturel, une variation de température d'un degré génère une différence de consommation de l'ordre de 130 GWh sur la journée, "mais les propriétés physiques et les capacités de stockage du gaz naturel permettent de gérer cette pointe sans difficulté".