"Si l'on s'en tient aux politiques et plans nationaux actuels (statu quo), la moyenne des émissions de dioxyde de carbone (CO2) sera réduite à seulement 498 g/kWh d'ici 2030, estime l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) dans son rapport REthinking Energy (1) , ce niveau est insuffisant pour maintenir les concentrations de CO2 dans l'atmosphère au-dessous de 450 parties par million (ppm), seuil au-delà duquel un changement climatique conséquent a de fortes chances de se produire".
Selon elle, il sera possible d'atténuer le changement climatique en réduisant la moyenne des émissions mondiales de CO2 à 349 g/kWh (soit 40% de réduction de l'intensité par rapport aux niveaux de 1990) à la condition que l'on double la part des énergies renouvelables.
Et le soutien des gouvernements sera essentiel pour stimuler cette hausse (en accordant une place plus importante aux énergies renouvelables dans leur bouquet énergétique national), même si l'investissement viendra surtout du secteur privé, selon l'Irena.
Car si les énergies renouvelables sont compétitives en termes de coût par kilowatt-heure, comme le rapport coûts initiaux/exploitation s'avère relativement élevé, la viabilité des technologies renouvelables est particulièrement sensible au coût du capital.
En 2013, 165 milliards d'euros ont été investis dans les énergies renouvelables, selon l'Irena. L'effort reste donc encore grand pour parvenir aux 385,5 milliards d'euros par an nécessaires jusqu'en 2030 pour doubler la part mondiale des énergies renouvelables, selon l'agence.