L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a mis en ligne le 14 avril 2014 une note d'information (1) faisant état de ses conclusions suite à l'inspection de la centrale EDF de Civaux (Vienne) du 7 au 11 octobre 2013. Cette centrale nucléaire est "particulièrement en retrait concernant le respect et la mise en œuvre des principes fondamentaux de la sûreté" dans la conduite des réacteurs, a annoncé lundi l'ASN, qui a appelé à une "reconquête de la rigueur d'exploitation".
L'"appréciation contrastée sur la situation de la centrale" des inspecteurs
La centrale de Civaux avait déjà fait l'objet de critiques concernant la sûreté nucléaire et la protection de l'environnement. Cette fois-ci, l'ASN a observé que le site "était particulièrement performant sur certains sujets", saluant les efforts entrepris concernant la filière indépendante de sûreté, le "volontarisme du site concernant la protection de l'environnement", ainsi que "les améliorations notables qu'ils ont pu constater dans le processus de gestion des écarts".
Toutefois, l'Autorité a également mis en avant "la subsistance d'écarts importants dans le respect de règles applicables en matière de protection de l'environnement". L'ASN a également observé que les activités de sous-traitance étaient réalisées "sans programme de surveillance permettant de garantir leur bonne réalisation".
Des actions correctrices ont donc été demandées par les inspecteurs qui ont imposé à EDF l'"établissement dans un délai de 3 mois d'un plan d'action de reconquête de la rigueur d'exploitation au sein du service conduite et, la réalisation dans un délai de 9 mois d'une revue de conformité des équipements et installations relatifs à la protection de l'environnement et à la gestion des déchets".
EDF a donc lancé un "plan d'action sûreté renforcée" visant à "restaurer les fondamentaux en matière de rigueur d'exploitation des réacteurs et de maîtrise des opérations de maintenance effectuées sur les installations" que l'ASN compte examiner attentivement.