Une alarme a retenti dans la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne). Le 19 octobre, l'incident est survenu alors qu'une équipe mettait en service un équipement de traitement des restes issus de la fission nucléaire (xénon, iode, cobalt, tritium, manganèse, carbone 14, lithium et acide borique). Le dépassement du seuil règlementaire d'émissions radioactives, fixé à quatre mégabecquerels par mètre cube, a mis fin à l'opération.
Le 21 octobre, la direction de la centrale de Golfech signalait "un événement significatif environnement" à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et à la Commission locale d'information (CLI). Ce n'est que trois jours plus tard qu'EDF communique sur l'incident sur son site internet.
EDF assure que les "les balises de surveillance de l'environnement situées en zone nucléaire et autour de la centrale n'ont détecté aucun impact sur l'environnement ni pour le personnel du site". Une version des faits corroborée par Jean-Christophe Gariel, directeur du pôle environnement de l'Institut de radioprotection de sûreté nucléaire (IRSN), qui affirme "qu'aucune variation du débit de radioactivité n'a été enregistrée par nos stations aux alentours de la centrale".
Le premier fournisseur énergétique n'a pas précisé l'ampleur du dépassement du seuil réglementaire. La semaine prochaine, "des mesures issues des collecteurs aérosols sur filtre permettront de connaître plus finement la présence de différents éléments radioactifs en date du 19 octobre", assure l'expert de l'IRSN.