Le dernier volet du procès pénal de la catastrophe AZF s'ouvre ce mardi 24 janvier devant la cour d'appel de Paris pour une durée de quatre mois.
Ce nouvel épisode judiciaire a lieu suite à l'annulation, en janvier 2015, par la Cour de cassation de la décision de la cour d'appel de Toulouse. Alors que les prévenus avaient été relaxés en première instance, cette dernière avait reconnu en septembre 2012 la société Grande Paroisse, filiale de Total, et l'ancien directeur du site, Serge Biechlin, coupables d'homicides et blessures involontaires.
La première avait été condamnée à 225.000 euros d'amende et le second à trois ans de prison, dont un ferme, et 45.000 euros d'amende. Les experts judiciaires avaient conclu à un accident chimique rendu possible par une série de négligences et de dysfonctionnements. Une thèse accidentelle qui avait été mise en doute par les avocats des prévenus, après qu'ils aient soulevé l'hypothèse d'un acte terroriste.
La Cour de cassation a annulé cette décision en raison d'un doute sur l'impartialité d'un juge et sur une insuffisance de caractérisation de l'infraction.
Le groupe Total et son ancien PDG Thierry Desmarest seront présents au procès devant la juridiction parisienne car ils sont visés par une citation directe. Une citation qui avait été jugée irrecevable en première instance et devant la cour d'appel de Toulouse.
L'explosion, survenue le 21 septembre 2001, sur le site de l'usine chimique AZF de Toulouse (Haute-Garonne) avait causé la mort de 31 personnes, 8.000 blessés et provoqué de très importants dégâts matériels.