Lors du Conseil des ministres du 6 novembre, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a présenté les grandes lignes du pacte d'avenir pour la Bretagne, qui devra être élaboré avec l'ensemble des parties prenantes d'ici la fin de l'année. "La Bretagne traverse en effet une crise économique d'autant plus préoccupante qu'elle frappe les filières mêmes sur lesquelles la région a construit sa prospérité : l'agriculture et l'agroalimentaire, l'automobile ou les télécommunications", rappelle la communication du Premier ministre.
Premières filières en difficultés, l'agriculture et l'agroalimentaire font déjà l'objet d'un plan spécifique qui "débouchera sur des mesures adaptées dans les domaines jugés prioritaires comme la modernisation des bâtiments agricoles, le développement de la recherche-innovation dans les industries agroalimentaires, l'anticipation des mutations économiques dans ces filières, ou encore l'amélioration de l'adéquation entre produits et marchés". Le Premier ministre fixe comme objectif la double performance économique et environnementale, inscrite dans le projet national agro-écologique.
En outre, souligne la communication, les filières bretonnes d'excellence ou à fort potentiel méritent d'être développées. Parmi elles, les biotechnologies vertes et bleues.
Enfin, le contrat de plan Etat-région, pour lequel la concertation a été anticipée et ouverte la semaine dernière, devra prévoir des mesures pour l'accessibilité et la mobilité durable, la transition énergétique et écologique.
"L'enjeu est d'engager rapidement la modernisation et la diversification de l'économie productrice bretonne. Il s'agit de repenser le modèle de développement breton et de réorienter ses filières traditionnelles vers plus de qualité, plus de valeur ajoutée, plus de compétitivité", estime le Premier ministre.