Mercredi 10 octobre, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé avoir formellement autorisé la mise en service et l'utilisation de la cuve de l'EPR de Flamanville (Manche). Cette autorisation est accordée "sous réserve de la réalisation d'un programme d'essais de suivi du vieillissement thermique sur l'acier de la zone [défectueuse], et de contrôles spécifiques lors de l'exploitation de l'installation". Pour l'instant, l'autorisation d'utilisation du couvercle est limitée à fin 2024, la faisabilité des contrôles en exploitation "n'étant pas acquise (…) en l'état actuel des connaissances". Cette autorisation de mise en service de la cuve est permise dans le cadre du régime dérogatoire créé par l'article 9 de l'arrêté du 31 décembre 2015.
Cette décision n'est pas une surprise. L'ASN avait déjà annoncé en juin 2017 que l'anomalie de la composition chimique de l'acier du couvercle et du fond de la cuve de l'EPR ne remettait pas en cause la mise en service du réacteur. Cette position avait été officialisée dans un avis rendu en octobre 2017. Celui-ci avait été attaqué par quatre associations, dont le réseau Sortir du nucléaire et Greenpeace, devant le Conseil d'Etat.