Mardi 12 septembre 2011, Julia Gillard, Premier ministre australien, a déposé au Parlement un projet de loi visant à instaurer une taxe carbone, rapporte l'AFP. Un texte accueilli par les vivats de la majorité travailliste et les sifflets de l'opposition qui plaide la cause des industriels inquiets, en particulier les producteurs de charbon, précise l'agence de presse.
Si le texte est adopté en l'état, les 500 plus gros émetteurs australiens seraient assujettis à partir du 1er juillet 2012 à une taxe de 23 dollars australiens (17 euros) par tonne de CO2. Il s'agit d'un premier pas en direction d'une réduction de 80 % des émissions australiennes en 2050 par rapport au niveau de 2000, plaide la coalition rassemblant travaillistes et Verts.
Vers un marché carbone Asie-Pacifique ?
En contrepartie, l'industrie charbonnière devrait recevoir environ 1,3 milliard de dollars australiens (980 millions d'euros) pour préserver l'emploi et compenser le coût financier de la nouvelle taxe pendant cinq ans.
Les recettes devraient être affectées à des baisses d'impôt, à la revalorisation des allocations familiales et aux investissements dans les énergies propres.
La taxe devrait disparaître en 2015 pour laisser place à un marché d'échange de quotas d'émissions à l'échelle de l'Asie-Pacifique, sur le modèle du marché carbone européen.
Le texte doit être voté le 12 octobre.