Après avoir reçu le 1er juin une note présentant la méthodologie retenue par chaque exploitant nucléaire (AREVA, EDF, CEA, ILL) pour mener l'évaluation complémentaire de sûreté (stress test), commandée par le gouvernement et le Conseil européen à la suite de Fukushima, l'Autorité de sûreté nucléaire (1) (ASN) publie une note de rappel sur les objectifs de ces audits.
L'ASN considère que ''les démarches méthodologiques soumises par les exploitants sont globalement satisfaisantes'' mais rappelle que les évaluations doivent prendre en compte l'état de l'installation, les agressions (évaluation des marges de sûreté, robustesse face à l'inondation et prise en compte du cumul séisme et inondation), les événements induits dans l'installation par les agressions naturelles et les agressions liées à son environnement industriel et la gestion des accidents graves.''En particulier, l'ASN a demandé que soient examinées les conséquences de la rupture des digues du grand canal d'Alsace à proximité du site de Fessenheim, de la rupture des digues du canal de Donzère à proximité du site de Tricastin et de la rupture du canal de Provence à proximité du site de Cadarache''.
En fait, l'ASN estime que la qualité de ces évaluations dépendra ''de la capacité des exploitants à déployer de manière suffisamment approfondie la démarche qu'ils ont proposée''.
Les rapports des exploitants sont attendus pour le 15 septembre. L'ASN se prononcera d'ici fin novembre. ''L'ASN souligne que les ECS constituent la première étape du processus de retour d'expérience après l'accident de Fukushima. Ce processus se déroulera sur plusieurs années''.