En France, 300.000 colonies d'abeilles disparaissent en moyenne tous les ans depuis 1995, selon l'UNAF. Depuis dix ans, les colonies d'abeilles enregistrent des pertes très importantes sur l'ensemble des continents. La pollinisation, dont les abeilles domestiques assurent près de 80%, est menacée, mettant en péril de nombreuses productions agricoles et donc l'alimentation mondiale, a prévenu Henri Clément, président de l'UNAF, à l'occasion du congrès rappelant que 35% de notre alimentation dépend de la pollinisation.
Les intoxications par des produits phytosanitaires et les pathologies de l'abeille sont les deux principales causes de cette inquiétante surmortalité, a souligné Henri Clément.
Rappelons que les pesticides Cruiser ou Régent sont accusés d'être à l'origine d'une surmortalité d'abeilles par les apiculteurs et les associations environnementales. L'UNAF a de nouveau demandé hier, aux responsables gouvernementaux français et étrangers, une évaluation plus rigoureuse et complète de la toxicité des produits phytosanitaires et des cultures génétiquement modifiées. Les apiculteurs français ont également appelé les gouvernements à retirer de manière immédiate les produits dont les effets se révèlent toxiques pour l'abeille domestique et les milliers d'autres espèces d'abeilles.
Concernant les pathologies de l'abeille, l'UNAF demande d'approfondir des recherches contre le parasite Varroa qui injecte des substances toxiques dans l'organisme des abeilles et génère du stress dans la colonie. Selon un rapport publié en février par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), le Varroa serait la première cause de mortalité des abeilles survenue depuis les années 1980.