Par ailleurs, si la première lecture au Parlement a montré que la majorité des députés a entendu les attentes de la société française, l'Alliance dit vouloir un processus démocratique renouvelé pour le projet de loi Grenelle2. La dynamique va dans le bon sens, mais nous ne sommes pas dupes. Depuis la fin des tables-rondes, les ONG ont été associées de manière très marginale à l'élaboration des textes législatifs, remarque Serge Orru, le directeur général du WWF-France.
Le réseau d'ONG a en outre mis en garde contre les effets de trompe-l'œil que peut amener l'absence de mise en perspective des différents échelons d'action. Aussi, l'objectif d'émission des véhicules particuliers à 120g CO2/km fixé par le texte de loi Grenelle 1 pour les émissions des voitures particulières mises sur le marché est déjà caduque quand on voit que la France a concédé à l'Allemagne et à son industrie automobile un projet de directive européenne nettement plus laxiste, précise Pascal Husting, le directeur général de Greenpeace.
Finalement le succès réel du Grenelle dépendra largement des avancées qui seront réalisées sous la présidence française de l'Union européenne, conclut Anne Bringault, la directrice des Amis de la Terre.
Article publié le 24 octobre 2008