L'émergence sur le marché de ces micro-capteurs, expliquent les partenaires, a conduit le dispositif national de surveillance de la qualité de l'air (1) à s'intéresser à la fiabilité de ces nouveaux dispositifs. Or, ajoutent-ils, il n'existe à l'heure actuelle aucun cadre normatif national ou européen permettant de comparer leurs performances à celles des appareils de mesure de référence.
L'essai, qui a lieu sur le site de l'IMT Lille Douai (Nord), a pour objectif de "placer en conditions réelles, sur un site de typologie urbaine, un grand nombre de systèmes différents afin d'évaluer leur aptitude à suivre les principaux polluants d'intérêt pour l'air ambiant : le dioxyde d'azote (NO2), l'ozone (O3) et les particules (PM2,5 et PM10)", expliquent les partenaires. Outre les performances métrologiques de ces instruments, ajoutent-ils, une attention particulière est portée sur d'autres paramètres tels que la simplicité de mise en oeuvre, l'autonomie, la portabilité, la fiabilité de communication (GSM, Wifi, Bluetooth, filaire, …), la convivialité des applications de récupération des données et le rapport qualité/prix.
L'essai regroupe quatorze participants et 44 dispositifs originaires de différents pays : France, Pays-Bas, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Pologne, Etats-Unis. Il est ouvert à l'ensemble des associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA) ainsi qu'aux fabricants volontaires. L'Ineris exploitera les données par comparaison avec les mesures des instruments de référence. L'essai donnera lieu à un rapport public dont la parution est annoncée pour l'été 2018.