Ce sondage est publié à l'occasion du lancement de la campagne intitulée ''Nouvel aéroport : il est temps d'atterrir !'', initiée par les associations Agir pour l'environnement et Réseau Action Climat, contre le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes près de Nantes (Loire-Atlantique), reconnu compatible avec le Grenelle de l'environnement.
Un projet déclaré d'utilité publique
L'utilité publique du transfert de l'aéroport de Nantes vers le site de Notre Dame des Landes a été reconnue par le Conseil d'Etat le 9 février 2008. Le Grenelle de l'environnement a en effet confirmé ''la compatibilité de ce transfert avec les objectifs et les enjeux du développement durable''. Implanté à quinze kilomètres au nord-ouest de Nantes, cet aéroport devrait accueillir trois millions de passagers à son ouverture et jusqu'à neuf millions en 2050. La réalisation de ce nouvel aéroport, qui se substituera à l'aéroport existant de Nantes-Atlantique, devrait ''permettre de supprimer les survols de l'agglomération de Nantes à basse altitude, sources d'importantes nuisances sonores''.
Mais ce projet, ''prévu sur plus de 1.650 hectares de terres agricoles et zones humides'' est contesté par les riverains et les associations environnementales.
''Le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes est porté par ceux qui jugent l'actuel aéroport de Nantes trop petit pour accueillir les millions de passagers supplémentaires prévus dans des scénarios totalement surdimensionnés. Alors que le trafic des avions à Nantes a fortement diminué depuis 2000 (-14%), les promoteurs de ce projet d'aéroport tablent sur une augmentation théorique du nombre de passagers, passant de 2,6 millions en 2009 à plus de 9 millions en 2050 !'', dénoncent les associations.
Pour l'Acipa, association locale qui se mobilise contre ce nouvel aéroport, ''ces évaluations farfelues ne sont produites que pour justifier un projet inutile et qui sera, à terme, coûteux pour les collectivités locales. Prévoir 9 millions de passagers à échéance 2050 est une façon cynique de faire abstraction de la raréfaction des matières pétrolières et surtout faire preuve d'une complète irresponsabilité envers les enjeux climatiques !''.
Agir pour l'environnement, l'Acipa et Réseau Action Climat demandent l'abandon ''immédiat du projet d'aéroport''. Selon la préfecture de la Région Pays de la Loire, la protection des secteurs naturels serait prévue dans le cadre du projet, au Nord-Est sur environ 165 hectares et au Sud- Est sur une surface d'environ 120 hectares : ''ils accueilleront des reboisements et des créations de mares''.
Le coût du projet est estimé à 581 millions d'euros.
* Sondage réalisé par l'institut BVA par téléphone les 8 et 9 janvier 2010 auprès d'un échantillon de 1.009 individus représentatif de la population Française de 15 ans et plus.