"Les préoccupations économiques prennent le pas sur les problèmes environnementaux." Tel est le principal enseignement tiré des résultats de l'édition 2012 (1) du baromètre annuel de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et TNS Sofres sur les comportements des ménages français face à la performance énergétique de leurs logements.
Ainsi, "la pollution (38%) (…) passe pour la première fois derrière les inégalités sociales (43%)" dans le classement des principaux sujets d'inquiétude des Français, constate l'Agence, estimant que "ce détachement vis-à-vis des questions écologiques est illustré par une sorte de fatalisme dans le comportement des ménages français : une majorité d'entre eux (56%) considère que les gestes individuels pour lutter contre l'effet de serre sont inefficaces".
Dans le contexte morose actuel, 63% des Français interrogés considèrent l'augmentation du prix des énergies comme la motivation principale pour réduire leurs consommations. "Un chiffre qui a bondi de 19% en deux ans", souligne l'Ademe, rappelant qu'"en 2010, la recherche du confort était le premier critère cité, à 31,2%, par les foyers ayant réalisé des travaux d'amélioration énergétique". Sans grande surprise, le baromètre indique que pour 81% des foyers français la réduction de la facture énergétique est une préoccupation.
Enfin, la part de réalisation de travaux de performance énergétique retombe en 2011 à son niveau de 2008. Ils représentent 12,8% des travaux réalisés, en baisse de 2 points par rapport au record atteint en 2009 (14,8%). Quant aux intentions de réaliser des travaux, si elles semblent progresser, passant de 16,6% à 17,5%, elles restent particulièrement vague puisque la proportion de personnes indiquant vouloir les réaliser "l'année prochaine" stagne contrairement à celle des personnes envisageant de les réaliser "plus tard".
Le baromètre annuel de l'Ademe analyse les comportements de 10.000 ménagesvis-à-vis de la maîtrise de l'énergie dans leurs logements. Trois questions sont abordés cette année : comment les ménages perçoivent-ils la notion de performance énergétique du logement dans un contexte économique et financier morose ? Quels travaux réalisent-ils ? Avec quel budget et quels financements ?